Il y a des endroits dont on entend parler sans trop savoir où les placer sur une carte. Figari, c’est typiquement ce genre de nom : il sonne corse, il évoque les vacances… mais on ne sait pas toujours le situer.
Alors, où se trouve Figari exactement en Corse ? Et qu’est-ce qu’on y trouve, au juste, à part un aéroport ?
Spoiler : bien plus que ce que tu crois.
Sommaire
Un petit village posé entre ciel, mer et maquis
Figari, c’est un village du sud de la Corse, à mi-chemin entre Bonifacio et Porto-Vecchio. Il ne borde pas la mer, mais il la sent tout près, comme un souffle salé qui remonte les collines.
En voiture :
- Tu es à 20 minutes de Bonifacio, la cité perchée sur ses falaises.
- À peine 25 minutes de Porto-Vecchio, son port de plaisance et ses plages.
- Et à 1h30 d’Ajaccio si tu viens du nord.
Figari, c’est le trait d’union entre la montagne et la mer, entre les villages du maquis et les stations balnéaires plus animées. Et c’est justement ce qui fait son charme : ici, pas de foule, mais de l’authenticité.
L’aéroport ? Oui. Mais pas que.
On connaît surtout Figari pour son aéroport, le troisième plus important de l’île après Bastia et Ajaccio. Il accueille des vols directs depuis Paris, Marseille, Lyon, Bordeaux… et permet de poser le pied en Corse sans passer par les grandes villes.
Mais le plus drôle, c’est que l’aéroport n’est pas vraiment dans le village. Il est à cinq minutes à peine, perdu entre vignes et collines. Alors, dès que tu sors de l’avion, tu n’es pas dans une zone bétonnée. Tu es directement en pleine nature corse, avec des parfums de myrte et de ciste en guise d’accueil.
Un village, des hameaux, et une vraie vie locale
Figari, ce n’est pas un seul lieu. C’est un ensemble de hameaux disséminés dans la plaine, chacun avec sa petite église, ses maisons de pierre et parfois… juste quelques âmes.
Tu entendras parler de Tivareddu, Poggiale, Tarabuccetta ou encore Ogliastrelli. Des noms à rouler sur la langue. Des coins où le temps semble suspendu. Là-bas, on vit encore au rythme des saisons, des vendanges, des fêtes de village.
Et si tu prends le temps de discuter avec les gens (ce qu’on fait naturellement ici), tu découvriras une Corse rurale et fière, loin des clichés.
Une terre de vin et de vent
Ce qu’on ne sait pas toujours, c’est que Figari est aussi une terre viticole historique. Ici, on cultive la vigne depuis l’époque romaine, et les conditions sont idéales : du soleil, du vent, et des sols riches.
Le vin AOC Corse Figari, c’est du caractère. Rouge, blanc ou rosé, il accompagne à merveille la charcuterie locale et les fromages corses bien affinés. Certains domaines comme Clos Canarelli ou Domaine de Tanella ouvrent leurs portes aux curieux, avec des dégustations à la clé. Et croyez-moi : boire un verre face aux montagnes corses, ça change tout.
Entre mer et maquis : Figari côté nature
Tu cherches la mer ? Elle est là, à quelques kilomètres à peine. Et contrairement à Porto-Vecchio, tu ne la partages pas avec la moitié de l’Europe.
Les plages de Pianottoli-Caldarello ou la crique sauvage de Roccapina sont accessibles en moins de 20 minutes. Par temps clair, c’est un bain turquoise garanti, souvent sans trop de monde.
Plutôt rando ? Le massif de l’Omu di Cagna est un terrain de jeu fabuleux. Ses blocs de granite sculptés par le vent donnent l’impression de marcher dans un décor de western corse. Là-haut, le panorama est fou : mer d’un côté, maquis de l’autre, et parfois un aigle royal qui plane.
Et si Figari, c’était juste… une belle surprise ?
Tu vois, Figari ne se visite pas en cochant des cases. Ce n’est pas un lieu où l’on vient pour “faire” des choses à la chaîne. C’est un endroit où l’on prend son temps, où les silences sont précieux, où les paysages parlent tout seuls.
C’est aussi une base idéale pour rayonner dans le sud de la Corse sans être coincé dans les embouteillages estivaux. Un coin simple, brut, vrai.