La pêche au calamar en Méditerranée existe depuis des siècles en raison de sa recrudescence sur ce littoral particulièrement salé.
Le calmar commun (Loligo vulgaris – en latin) fait référence aux céphalopodes de l’ordre à dix bras (Décapodiformes). Il vit et se produit dans les étendues salines notamment dans la partie Orientale de l’océan Atlantique, de l’Irlande à la Guinée; incluant la mer Méditerranée.
Ces mollusques se trouvent généralement dans les eaux côtières peu profondes, restant au fond ou nageant dans la colonne d’eau. Dans de nombreux pays, leur chair est considérée comme un mets exquis.
La pêche commerciale au calmar Méditerranéen a lieu la nuit lorsqu’ils commencent une chasse collective aux bancs de poissons.
Sommaire
Comportement des céphalopodes en mer
Pour procéder à la pêche au calamar en Méditerranée, il convient d’analyser les zones de répartition du mollusque.
Ayant un mode de vie solitaire, le mollusque effectue des migrations saisonnières, nageant seul plusieurs milliers de kilomètres à la recherche de zones riches en nourriture et en phytoplanctons. En Été, ils restent près de la surface de l’eau; et en Hiver, ils plongent dans les profondeurs.
Généralement, les calmars dérivent à une profondeur de 20 à 50 m; mais des spécimens isolés ont été capturés même à une profondeur de 500 m. Ces mollusques peuvent mener à la fois un mode de vie solitaire et se rassembler en groupes assez importants. Les groupes chassent ensemble comme s’ils étaient entourés de bancs de petits poissons dans un filet de pêche dense.
Pendant la journée, les calmars se reposent tranquillement sur le fond marin dans les rochers ou dans une accumulation d’algues; et avec l’apparition de l’obscurité, ils se transforment en prédateurs vigoureux. C’est donc à ce moment très précis que les pêcheurs locaux peuvent les capturer sans contraintes.
Bien que pour sauver leur vie, ils ont appris à changer la couleur de leur corps et à se confondre dans les roches ocres des régions Méditerranéennes; ce qui les rend invisibles.
En cas de danger, le mollusque tire sur l’attaquant avec un filet de liquide sombre (encre) qui l’entoure d’une sorte d’écran de fumée.
Après une telle attaque chimique, il parvient à se cacher d’un dangereux prédateur en quelques secondes. Pour quitter les lieux à une plus grande vitesse, les représentants de l’espèce Loligo vulgaris réalisent des contractions musculaires rythmées, aspirent l’eau dans la cavité de leur corps et la poussent avec force à travers le siphon, créant ainsi un fort courant pour se libérer.
Principes de reproduction et droit de capture
Les calmars communs se reproduisent toute l’année et ne présentent pas de taille minimale de capture. Les mâles sont beaucoup plus gros que les femelles; et ont donc un dimorphisme sexuel prononcé. Après avoir rencontré la femelle prête à frayer; le mâle commence à nager obstinément autour d’elle, essayant de démontrer tous ses charmes et sa dignité.
Une fois fécondée, la femelle pond ses œufs en morceaux, cachés dans des capsules de gelée, et les colle des parties du fond marin. Généralement elle les installe sur une crête rocheuse avec des algues ou des affleurements en pierre abrupts à faible profondeur. Souvent, de nombreuses femelles préfèrent pondre leurs œufs au même endroit afin de marquer son territoire.
Les larves de calmar sont similaires aux adultes, ne différant que par le rapport des parties du corps entre elles.
Leur taille, lorsqu’ils apparaissent en Juin est inférieure à 1 cm; la période de développement des embryons pour éclore à une température supérieure à 20°C est de 20 à 30 jours; tandis qu’à une température inférieure à 15°C, ils mettront environ 40 à 50 jours.
Les jeunes calmars, d’environ 1 cm de long, nagent initialement près de la surface de l’eau en bandes longilignes et se nourrissent de plancton. Ils grandissent très vite et se mettent à chasser rapidement de petits crustacés et petits poissons. Les supions (jeunes calamars) sont très prisés par les pêcheurs des bords de côte et font le régal de nombreuses recettes Méditerranéennes.
Caractéristiques du mollusque
Les spécimens adultes atteignent une longueur de corps de 30 à 50 cm et pèsent jusqu’à 1,5 kg. Ils possèdent un corps long et profilé généralement d’une couleur brune à rougeâtre.
De petites taches sombres sont dispersées sur le fond plus clair de la face inférieure.
Au niveau du buste, une coquille peu développée en forme de tablette kératinisée est complètement cachée derrière les plis du manteau. Il y a 2 nageoires en forme de voile des deux côtés du corps.
Mais, ce qui caractérise tout particulièrement ce mollusque c’est l’existence de 10 tentacules :
- 8 courtes ;
- Et 2 longs qui servent à saisir.
Chacune des tentacules est équipée de ventouses.
Entre les tentacules et le reste du corps, la tête est clairement délimitée. Cette espèce a de très grands yeux, qui ont la vision la plus parfaite de tous les invertébrés. En outre, elle compte une large bouche avec de fortes mâchoires pointues en bec avec lesquelles le calmar peut facilement écraser les coquilles de ses proies. De plus, l’animal marin possède une râpe spéciale dans la gorge pour couper les aliments.
L'espérance de vie moyenne d'un calmar commun ne dépasse pas 2-3 ans.
Réglementation autour de la pêche au calamar
Il n’y a pas de réglementation maritime et Française stricte au niveau de la pêche au calmar. Sur le littoral Méditerranée; on entame sa capture de Septembre à Avril avec un pic de débarquement de Novembre à fin Janvier.
Attraper des calmars et des poulpes pour la plupart des habitants du bassin Méditerranéen reste un sport de patience, plutôt adapté aux amateurs de pêche très persévérants. En effet, comme nous l’avons susmentionné, les céphalopodes sont des crustacés diurnes; mais surtout nocturnes. Ils apparaissent uniquement par la lumière émanée par la lune et le besoin de se nourrir quotidiennement.
Par conséquent, il semble souvent que la pêche du calamar en Méditerranée ne soit pas une sortie privilégiée pour les amateurs de pêche en mer; en raison du fait que les seiches sont extrêmement rares à trouver.
D’ailleurs, quand un local a capturé, attrape et retourne encore à la chasse aux calamars pour trouver de quoi préparer un déjeuner ou un dîner; il mérite le respect et une écoute attentive sur sa méthode d’obtention de ces céphalopodes.
De leur côté, les pêcheurs en mer professionnels ont des techniques de captures nocturnes souvent plus satisfaisantes puisqu’ils utilisent les nouvelles technologies infrarouge.
Généralement, ils débutent toujours leur pêche avec des leurres spécifiques comme des lampes flash pour attirer les mollusques.
Ensuite ils balancent de lignes de pêche au moulinet électrique ou des « turluttes ». Cet accessoire est constitué d’un panier (couronne d’aiguilles) qui permet de piquer les calmars et de retenir leur corps dans la nasse de forme allongée similaire à leur corps.
Principales espèces de calamars pêchés en Méditerranée
La pêche au calamar en Méditerranée peut être un véritable défi comme un authentique plaisir pour ceux qui s’y intéressent. Ces mammifères marins aiment se cacher dans les zones herbeuses et aussi faire gicler de l’encre lorsqu’ils se sentent menacés.
Avec la bonne technique, un matériel adapté principalement en pêche nocturne et en connaissant les bons endroits; il est tout de même possible de capturer de belles espèces et parfois même en quantité. Voici celles que vous pouvez rencontrer sur les côtes Méditerranéennes :
Calmar commun
Classement scientifique : Loligo vulgaris
Le plus répandu mais aussi le plus chassé, c’est bien entendu le calamar commun. Habituellement, les calmars sont pêchés commercialement dans le Pacifique, l’Atlantique et la Méditerranée. Ils mesurent de 0,25 à 0,50 m, mais vivent à de grandes profondeurs et sont les plus gros invertébrés du règne animal. En effet, le calmar commun vit dans presque toutes les zones climatiques, y compris l’Arctique. Toutefois, ils sont plus communs dans les eaux tempérées et subtropicales du Sud.
La pêche au calamar en Méditerranée remonte des espèces an corps profilé en forme de torpille qui leur permet de se déplacer dans la colonne d’eau à grande vitesse vers l’avant. Son mode de mouvement principal est très réactif. Il faut tout de même savoir que les céphalopodes vivant dans les mers du Nord sont petits par rapport à leurs congénères du Sud, et ils ne sont généralement pas de couleur vive.
La popularité de ce type de calmar dans les pays Méditerranéens est si grande qu’il y est souvent appelé le calmar Européen. Les flottes en capturent 1 200 à 1 500 tonnes chaque année pour les besoins culinaires Français mais aussi d’Italie, Slovénie, Croatie et d’Albanie.
Calmar rouge
Classification scientifique : Illex illecebrosus
Le calamar rouge occupe une place très importante dans la pêche Méditerranéenne. Les jeunes spécimens sont souvent proches de la surface, les adultes restent au fond. Cependant, ils effectuent des migrations quotidiennes, remontant jusqu’à la colonne d’eau la nuit. En effet, pouvant vivre jusqu’à 2 ans, ce céphalopode à surtout la capacité de se déplacer hors de l’eau en utilisant leurs nageoires. Cela facilite grandement le travail des pêcheurs qui peuvent les repérer en un rien de temps.
Illex illecebrosus peut atteindre des dimensions de 25 à 35 cm de long; tout en pesant de 300 g à 1 kg. Vivant constamment à une profondeur de 30 à 1200 m; le calmar rouge se présente donc sous une forme similaire à ses congénères communs mais leur couleur est déterminante.
La pêche au calamar en Méditerranée s’effectue principalement en Mars-Juillet puis de Septembre à Janvier. Le littoral limite l’utilisation des chaluts de fond afin que la grande majorité des autres habitats de calmars ne soient pas affectés par la pêche.
Calmar géant
Classement scientifique : Architeuthis dux
Le calmar géant porte bien son nom puisqu’il s’apparente au calmar commun mais en version XXL. Tout au long de son corps court une flèche cartilagineuse qui le soutient face à son envergure. Son diphormisme sexuel est tout aussi impressionnant. Selon des estimations récentes, les mâles font 10 mètres alors que les femelles peuvent mesurer jusqu’à 13 mètres.
La couleur du calmar géant est extrêmement diverse et dépend de nombreux facteurs : température de l’eau; profondeur de la colonne d’eau; comportement (agression, peur, etc.). Il convient de noter que certaines de cette espèce des grands fonds ont un corps presque transparent. Mais là où il s’adresse à des pêcheurs expérimentés, c’est face à son poids hors norme. Dans la pêche commerciale ce spécimen à pu être observé à un poids maximal de 275 kg pour les femelles et 150 kg pour les mâles.
Architeuthis dux vit à une profondeur d’environ 100 m et plus, mais peut aussi être trouvé à des profondeurs comprises entre 400 et 500 m. En mer Méditerranée, ce ne sont pas les plus répandus, mais on peut les observer au début du Printemps à la nuit tombée; lorsque l’eau se réchauffe.
Toutenon Japonais
Classification scientifique : Todarodes pacificus
Beaucoup plus rares dans nos eaux de la mer Méditerranée; le Toutenon Japonais revêt une importance particulière dans les pêcheries nationales de toutes les espèces d’organismes aquatiques habitant le Pacifique.
S’apparentant au calmar commun, cette espèce de la famille des Céphalopodes mesure généralement de 0,25 à 0,50 m; mais peut atteindre une longueur de 75 à 82 cm (en comprenant les tentacules). Ce type de calamar se trouve dans toutes les mers chaudes et dans les couches d’eau de surface jusqu’à une profondeur maximale de 200 m à une température de 4 à 28 °C.
On observe des concentrations de masse jusqu’aux îles Komandorski; mais il descend le plus souvent pour se nourrir de gros zooplancton et de petits poissons. La maturation a lieu à l’âge d’un an; cependant, les scientifiques pensent que toutes les femelles de cette espèce meurent après la première ponte. Le calmar du Pacifique est extrêmement populaire en Eurasie et fait partie des espèces les plus commercialisées sous forme congelées en Asie et en Europe.