L’ oiseau Méditerranéen est la plus visible du milieu marin. Il faut dire que les espèces présentes au bord de la mer sont les plus répandues et les plus faciles à observer; car le climat et les déclinaisons rocheuses sont propices à sa survie tout au long de l’année.
Notre planète bleue recense plus de 10 000 espèces d’oiseaux dont seulement 300 sont marins. Les oiseaux de la Méditerranée se distinguent par un plumage fin; une silhouette allongée qui leur permet de résister aux chaleurs mais aussi au mistral qui souffle parfois de manière plus prononcée que sur la côte Atlantique.
Les villes balnéaires de la Côte d’Azur, leurs baies et les îles littorales ont la chance de compter un climat propice à la venue de nombreux oiseaux migrateurs et d’espèces endémiques. Dans cet écosystème marin, ils peuvent être à la fois être dociles, prédateurs et charognards.
Les oiseaux de mer et les poissons sont par ailleurs concentrés dans les mêmes régions marines riches en nourriture.
Cependant, l’industrie de la pêche peut affecter les volatiles indirectement (surpêche) ou directement (perturbation des migrations, enchevêtrement dans les filets).
Pour ne rien manquer lors de votre prochain séjour dans le Sud de la France; voici un petit répertoire local des animaux pélagiques et des espèces limicoles voire sauvages que vous pourrez observer.
Oiseaux pélagique
L’oiseau Méditerranéen possède une grande famille pélagique. Ces espèces définies par le terme “ Pelagos ” qui se traduit par haute mer vivent au bord des côtes et le long du littoral Méditérranéen.
Ces mammifères se plaisent particulièrement dans cet environnement; car ils possèdent des pattes palmées pour nager et plonger aisément en mer afin de se nourrir. Mais ils ont également temps un plumage imperméable résistant aux intempéries et aux baignades.
Cormoran huppé
Phalacrocorax aristotelis desmarestii
Le cormoran huppé fait partie des plus grandes espèces d’oiseaux marins qui vivent sur les côtes maritimes Françaises. Nul besoin d’un long descriptif de son plumage pour reconnaître ses courbes emblématiques au large. En effet, avec un corps long d’environ 75 cm; une envergure d’1 mètre de large; et un poids moyen de 2 kilogrammes; le cormoran huppé se distingue facilement. Contrairement à son cousin le grand cormoran (commun); il possède un bec est plus petit et plus mince avec des tâches jaunes.
Il arbore un plumage noir avec des reflets verts métalliques et quelques plumes sur le sommet de sa tête qui forment une pointe retroussée lui offrant son nom de “ huppé ”.
Très bon nageur et surtout fervent plongeur, le cormoran chasse assez loin du rivage et parfois en profondeur. Lorsqu’il revient à la surface; il fait le tri dans sa pêche et utilise les algues pour réaliser son nid qu’il fabrique sur les hauteurs rocheuses des flancs de la Méditerranée. En 2015, selon les estimations de Wetlands International, l’espèce pélagique comptait entre 230 et 240 000 individus. La tendance globale de la population est considérée à la baisse, bien que certaines populations soient stables.
Goéland leucophée
Larus michahellis
Les goélands (Laridés) sont une famille d’oiseaux de l’ordre des échassiers. Cette famille compte aujourd’hui 100 espèces dont le leucophée qui arbore une robe grise; des pattes et un bec jaune moucheté d’un cercle rouge vif. Son plumage épais et robuste lui permet de nager de longue heure et de ne craindre ni les fortes chaleur, ni les intempéries pouvant survenir dans le bassin Méditerranéen. Les colonies de goélands leucophées ont un ordre hiérarchique basé sur la taille, l’agressivité et la force physique. Les mâles adultes ont tendance à dominer les femelles et les juvéniles dans les conflits d’alimentation et de délimitation; tandis que les femelles adultes ont tendance à dominer les sites de nidification.
Il n’y a pas de dimorphisme sexuel chez les goélands, mais un polymorphisme d’âge. En grandissant, les ailes sont généralement longues et pourvues de quelques plumes noires en fin de queue. De plus, avec une envergure maximale de 155 cm et un poids de 1555 grammes; les mâles sont légèrement plus gros que les femelles. Leur cri fort et riant est bien connu et est souvent considéré comme un symbole balnéaire dans les villes de la côte d’Azur.
Mouette Rieuse
Chroicocephalus ridibundus
La mouette rieuse est une espèce d’oiseau aquatique migrateur de taille moyenne qui appartient à la famille des goélands (Laridés). On les confonds d’ailleurs très régulièrement, mais la mouette plus farouche à un corpulence moins imposante. Cette espèce est très commune puisqu’on peut l’observer un peu partout en France mais aussi en Eurasie.
Le plus souvent, la mouette rieuse niche en colonies (de 100 à 1 000 couples) qui aiment se prélasser sur les îles et un peu plus rarement sur les fourrés côtiers des baies maritimes. L’oiseau Méditerranéen (mâle et femelle) à des pattes palmées et une robe nuptiale qu’il revêt du mois de Mars jusqu’au mois d’Août.
Très habituée à la proximité; les colonies de ces volatiles disposent leur nid densément les uns à côté des autres où la femelle pond 3 œufs par an de fin Avril à Mai. La période d’incubation est de 20 à 25 jours et les deux sexes se relaient pour protéger leur future progéniture. Lorsqu’ils naissent; les oisillons restent plusieurs jours dans le nid et ne prennent aucun risque car ils ne sont capables de voler qu’au bout d’un mois.
Océanite tempête de Méditerranée
Hydrobates pelagicus melitensis
L’Océanite tempête est un oiseau Méditerranéen de la famille des albatros. De la taille d’un moineau domestique et pesant seulement 28 grammes; cette espèce est le plus petit oiseau marin de la mer Méditerranée. Il effectue des voyages de plus de 1 500 km en 3-4 jours pour trouver sa nourriture pendant la période d’incubation.
Déclaré oiseau de l’année en 2007 par BirdLife, le petit volatile passe la majeure partie de sa vie dans l’eau, ne visitant que ses colonies pendant la saison de reproduction. Malgré sa petite taille, cet oiseau peut vivre plus de 30 ans, soutient un partenaire pour la vie et montre une grande fidélité au nid. Ils ne pondent qu’un seul œuf, qui est couvé pendant 40 jours par les deux parents, qui partagent également les soins et les responsabilités parentales. Enfin, ils se reproduisent en colonies, situées sur de petites îles exemptes de mammifères prédateurs.
Puffin de Scopoli
Calonectris diomedea diomedea
Le Puffin de Scopoli surnommé le Puffin cendré aime vivre en colonies sur les bords de la mer Méditerranée et parfois dans l’océan Atlantique adjacent. Visible quotidiennement; il n’y a qu’au cours de la saison de reproduction, qu’il rejoint les îles côtières nues comme on en trouve souvent au large de Toulon, Hyères et de Cannes. Sur place, il occupe des falaises, des grottes et des amas de pierre où il retrouve sa tranquillité; mais comme cela ne lui suffit pas, le Puffin cendré aime bâtir son nid dans une trou profond d’une crevasse rocheuse qu’il peut aller chercher jusqu’à 1 mètre de profondeur.
D’une envergure remarquable de 135 cm; cet oiseau Méditerranéen possède un haut du corps gris-brun et un plumage frontal et inférieur totalement blanc. Seule sa queue est sombre en dessous. Son bec jaune solide est fortement courbé ce qui lui permet de saisir ses proies en plein vol. La saison de reproduction commence en Avril est l’œuf à la particularité d’être incubé pendant environ 52 à 56 jours par les deux parents. De plus, fait rarissime pour des volatiles, l’oeuf à pondre est disposé sur un sol nu ou un tas de cailloux et de coquillages.
Puffin yelkouan
Puffinus yelkouan
Les Puffins Yelkouan mesurent 30 à 38 cm de long et ont une envergure de 76 à 89 cm. Cette espèce niche dans des terriers qui ne sont visités que la nuit pour éviter la prédation des goélands. Le jour, ils se montrent rarement ou en vol qui est caractéristique puisqu’il semble cisailler l’horizon. C’est en gesticulant leur buste d’un côté à l’autre avec leurs ailes raides qu’ils frôlent l’eau jusqu’à la toucher par vent fort ou mistral Méditerranéen.
Lorsqu’il effectue ses prouesses volatiles, l’oiseau pélagique ressemble à une croix volante, avec l’aile maintenue à angle droit par rapport au corps, et passe du brun très foncé au blanc lorsque le dessus sombre et le dessous plus clair sont alternativement exposés au soleil et à l’ombre du front de mer
Les colonies de Puffin Yelkouan sont plutôt discrètes la journée; mais la nuit, les mâles tentent de séduire les femelles en vue d’une reproduction qui s’anime de cris forts et cassants; de tons plus aigus à roques parfois ahurissants. Cela se produit généralement sur les îles et les falaises côtières de la Méditerranée Orientale et Centrale. En effet, il s’agit d’une espèce grégaire que l’on rencontre donc couramment dans le Sud de la France et notamment en Automne sur les bateaux ou les promontoires au large.
Oiseau rupestre
Les espèces rupestres vivent heureux dans les rochers. Sur les bords de la mer Méditerranée, ils se font un plaisir de se nicher dans les criques, les calanques et les hautes roches rouges qui se jettent dans la mer.
Il s’agit d’une famille de mammifères volants les plus nombreux dans le Sud de la France. Le climat est propice à leur migration et leur vie quotidienne se déroule généralement la nuit ce qui leur permet de profiter d’un climat parfaitement tempéré.
Choucas des tours
Corvus monedula
Le choucas des tours est un oiseau de la taille d’un pigeon, plus petit que toute autre espèce de Corvus visible dans le monde. Apparenté à la famille des corbeaux; cet oiseau rupestre vole de ville en ville avec ses cousins en quête de nourriture abondante laissée sur les bords de mer.
D’ailleurs, son plumage noir sème le trouble. Il y a simplement les côtés de son cou, de sa tête et de sa nuque qui sont gris ardoise. Les deux sexes sont similaires; seul la couleur de leur iris différent d’un jaune brûnatre à un gris argenté à l’âge adulte. De plus, les jeunes oiseaux ont une tête plus foncée avant de s’éclaircir sous l’effet de leur croissance et des rayons du soleil qu’ils cherchent sur le bassin Méditerranéen.
Les choucas sont une espèce monogame et à longue durée de vie. Pour un organisme de cette taille, une espérance de vie en captivité de 30 à 40 ans est un très bon résultat. Le mâle et la femelle commencent à s’accoupler en Mars, et lorsque la femelle pond des œufs; elle les couve pendant les 30 jours suivants.
Chouette chevêche
Athene noctua
La Chevêche d’Athéna est une petite chouette d’une taille moyenne de 25 cm pour une envergure de 55 à 60 centimètres. Contrairement à la plupart des espèces de chouettes, la chouette chevêche est également diurne. Surtout lors de l’alimentation des jeunes oisillons, elle peut être observée plusieurs heures avant le crépuscule, ainsi que le matin.
Sur le littoral de la mer Méditerranée, vous pouvez souvent apercevoir cette famille rupestre se prélasser aux rayons du soleil sur les cheminées; les toits et les roches où elle se fond dans le décor. Disproportionnellement grande, on l’a remarque par sa tête carrée, une queue courte et de longues pattes. Ses yeux jaune vif attirent l’attention car ils sont encerclé de sourcils blancs et larges qui lui ajoutant un air sérieux.
Mais là où la chouette d’Athèna fascine les amateurs; c’est pas son motif blanc à l’arrière de la tête, créant un “ faux visage ”; faisant barrage à de nombreux prédateurs. Lorsqu’il se sent dérangée ou traquée, cet oiseau Méditerranéen effectue une série de squats caractéristiques puis effectue un vol rapide et ondulé juste au-dessus du sol.
Faucon pèlerin
Falco peregrinus
Le Faucon pèlerin est un détenteur de record absolu ! Non seulement parmi les oiseaux, mais en général pour tous les animaux sur Terre; il fait partie des mammifères se déplaçant le plus rapidement sur terre. Son vol le plus rapide jamais enregistré était de 322 kilomètres par heure.
Un autre record appartient au Faucon pèlerin. C’est l’espèce d’oiseau de proie avec la plus grande aire de répartition. Il y a peu d’endroits sur Terre où il n’existe pas, puisqu’il se plaît dans les régions polaires, les forêts tropicales et en Océanie au niveau de la Nouvelle-Zélande. D’où le nom de ce prédateur majestueux.
Cet oiseau nicheur n’est donc pas rare sur le bassin Méditerranéen. Malgré une corpulence solide et trapue, ce grand faucon est agile et énergique grâce à ses longues ailes pointues et une tête massive. La femelle est environ 1/3 plus grande que le mâle et lorsqu’ils arrivent à l’âge adulte; ils sont de même couleur.
Un jabot de couleur crême et des taches en forme de larme sur la poitrine, il est revetu d’un plumage avec un éclaircissement sur le croupion, et une striation transversale sombre en dessous. Sur les joues, le pèlerin possède une moustache noire caractéristique contrastant avec ses devantures blanches. Enfin, chasseur-cueilleur de la plus haute autorité; il se débrouille aisément avec son bec court, fortement crochu qui arbore une « dent » caractéristique dans la partie supérieure et une indentation correspondante dans la mandibule.
Faucon crécerelle
Falco tinnunculus
Les faucons crécerelle sont des oiseaux marins partiellement sédentaires. Le plus souvent, il est observé sur la côte d’Azur en vol stationnaire dans les airs lorsqu’il bat des ailes. Souvent confondue avec l’épervier, la crécerelle fait partie des oiseaux de proie. Sa longue queue l’aide à faire un affaissement d’air abrupt. Ce panache est gris bleuté chez le mâle avec une large bande noire bordée de blanc visible de loin; tandis que chez la femelle, outre la large bande noire, il y a un certain nombre de bandes sombres plus étroites qui finissent en plumeau fin. Même dans l’agitation de la ville, sa présence peut être reconnue par un cri de grincement perçant de type “ kijkijkijkij ” aigu et rapidement répété qui sonne généralement de façon stridente. D’ailleurs c’est son espèce qui vaut l’expression “ avoir une voix de crécelle ” tant le bruitage est aigu.
Entre 2013 et 2018, la LPO dénombrait entre 4 400 à 5 400 couples reproducteurs sur l’ensemble de notre pays. Très présent à Nice, ce faucon au plumage ocre et aux points grisés se plaît entre mer et montagne. Il niche majoritairement dans des rochers avec des fosses forestières.
Grand-duc d’Europe
Bubo bubo
Le Grand-duc d’Europe est la plus grande chouette vivante du monde. L’envergure des spécimens observés jusqu’alors peut atteindre deux mètres et son poids corporel dépasse quatre kilogrammes. Les femelles se caractérisent par des dimensions plus grandes, tandis que les mâles restent légèrement plus petits.
Le hibou Grand-duc est facile à distinguer du reste des hiboux visible en France. Hormis sa taille, il a un aspect assez original. Au sommet de sa tête, cet animal a deux oreilles d’une teinte grise à noire. Ces oreilles ne sont en réalité que des plumes. Les pupilles noires des yeux de cet oiseau Méditerranéen contrastent avec la rétine rouge foncé qui, avec son grand bec, donne au Grand-Duc une apparence de voleur. Ainsi, mis à part la présence humaine, l’oiseau rupestre n’a peur de rien. Bien qu’il soit un excellent chasseur nocturne et que son espérance de vie est estimée à 60 ans, l’espèce demeure menacée notamment par les lignes à haute tension; le trafic ferroviaire et routier; les parcs éoliens; mais surtout la perte de l’habitat due à l’agriculture de plus en plus expansive.
Monticole bleu
Monticola solitarius
Également surnommé le merle bleu, cette espèce rupestre est rattachée à la famille des passereaux. Il fascine par sa couleur emblématique en raison de son plumage bleuté et beige rosé. Les femelles sont moins colorées que les mâles; bien que les nuances soient similaires et qu’il n’y ait pas de différence notable de taille.
Les Monticoles bleus sont territoriaux et préfèrent les petites criques ouvertes que des grandes plaines aux arbres dispersés. L’espèce peut généralement produire entre deux et quatre nichées au Printemps et en Été ce qui rend leur présence particulièrement visible sur les bords de mer.
Les mâles identifient les sites de nidification potentiels et essaient d’attirer des femelles potentielles avec des comportements spécifiques qui incluent un chant strident et des battements d’ailes caractéristiques. Si la femelle accepte le mâle et le site de nidification, elle seule construit le nid et couve les œufs.
Martinet pâle
Apus pallidus
Vivant dans les zones sèches et rocheuses; le Martinet pâle est assez semblable au Martinet commun sauf que ses formes sont plus courtes à l’âge adulte. De plus, il est caractérisé par une tache blanche plus grande et plus intense sur la gorge. Dans de bonnes conditions d’éclairage, les bords brun clair des plumes forment une sorte d’écaillage emblématique de son espèce.
Au niveau de la tête, une tâche noire est présente autour de l’œil. Il présente un dos assez foncé et des ailes légèrement plus claires qui offre une échancrure moins profonde de la queue.
Il niche dans les vieilles bâtisses et sur les falaises de la côte d’Azur où il se reproduit au rythme de deux ou trois œufs incubés pendant environ 20 jours. Selon les derniers chiffres estimés par BirdLife en 2015, il y aurait environ 1 million d’adultes répertoriés autour du bassin; l’espèce est donc pour l’instant considérée comme stable.
Martinet à ventre blanc
Tachymarptis melba
Présents un peu partout dans l’hexagone, le Martinet à ventre blanc est bien plus présent dans les zone climatique tropicales comme le Sud de la France. Ici, leur environnement naturel est l’espace aérien dans lequel ils passent la majeure partie de leur vie.
En effet, ces oiseaux passent la majeure partie de leur vie dans les airs. Ils ne sont pas du tout adaptés pour se déplacer au sol. Il a même été observé qu’un martinet à ventre blanc à la capacité de ne pas poser pattes à terre pendant deux ans !
Ainsi, et grâce à sa corpulence moyenne, on le distingue facilement des hirondelles auxquelles il est pourtant si souvent apparenté. Il se nourrit de petits insectes qu’il capture en vol avec son bec grand ouvert. Plus de la moitié de son régime tourne autour des hyménoptères; plus d’un quart des petits coléoptères; 10 % des mouches et environ 3 % des petits papillons. Les martinets nichent dans des creux de vieux arbres ou dans des crevasses rocheuses dans des falaises abruptes et des précipices des bords de côte.
Oiseau des garrigues
L’oiseau des garrigues se caractérise par une morphologie singulière. Leurs formes sont variées; mais ce qui les range dans la même famille, c’est leur croupe dodue et robuste.
Visuellement, les oiseaux des garrigues ont un petit bec et de fines pattes accrocheuses qui leur permettent de déambuler dans les maquis secs à la recherche de vers enfouis dans la terre et la vase. Ces petits volatiles sont également présents dans les Calanques où leur plumage léger leur permet de résister à la sécheresse.
Fauvette mélanocéphale
Sylvia melanocephala
Souvent confondue avec la fauvette à tête noire; la fauvette mélanocéphale fait partie des espèces les plus répandues en mer Méditerranée. Elle s’apparente aux passereaux mais son biotope est bien spécifique aux régions du Sud de la France.
La fauvette se plaît dans les vergers d’oliviers, les forêts de pins et les vignobles ou grands jardins. D’ailleurs, elle niche principalement dans des endroits bien abrités, placés dans des buissons ou des haies. Le mâle est facilement reconnaissable grâce à ses plumes majoritairement grises, une gorge blanche et un globe oculaire rouge. Tandis que les femelles conservent leur apparence d’oisillon toute leur vie. Elles se parent donc d’un plumage principalement gris légèrement brun et d’un simple anneau oculaire rouge.
Moineau domestique
Passer domesticus
Au-delà de sa vaste présence sur la bassin Méditerranéen; le moineau commun est avant tout l’espèce la plus présente en Europe. Très petit et très léger, ce petit volatile cherche à se blottir dans l’isolation thermique des bâtiments et passe son temps en zone urbaine à la recherche de nombreux insectes et d’une disponibilité de nourriture sur les quais des ports de pêche.
La longueur du corps d’un moineau adulte est d’environ 16 à 18 cm et son poids est de 24 à 40 g. Les mâles et les femelles diffèrent légèrement par leur coloration. Le moineau mâle est reconnaissable à son cou châtain, sa calotte grise et sa gorge noire. Le haut du corps et la queue sont bruns et le croupion est gris. Pour s’assurer que c’est bien lui, regardez s’il arbore une bande blanche sur l’aile. De son côté, la femelle est moins colorée – gris-brun à l’extérieur et grise en dessous.
Rouge-queue noir
Phoenicurus ochruros
Le rougequeue noir est un petit oiseau Méditerranéen de la taille d’un rouge-gorge qui s’est adapté pour vivre au cœur des centres industriels et urbains. Son nom vient du plumage du mâle. Il est de couleur gris-noir avec une queue rouge vif remarquable au premier coup d’oeil.
Avec moins de 100 couples reproducteurs vivant sur le littoral Méditeeranéen; le rouge-queue noir figure sur la liste rouge des oiseaux dont la conservation est préoccupante.
Ces oiseaux nicheurs se trouvent principalement dans les zones de Marseille, Nice, Fréjus, et quelques couples vont jusqu’à s’aventurer sur les falaises; et les centrales électriques le long de la côte Ouest entre Le Grau du Roi et le Cap d’Agde. Au retour de l’Automne, ils peuvent être relativement nombreux dans des endroits comme les îles de Lérins, Porquerolles et du Levant.
Préservation de leur environnement
Bien qu’il s’agisse d’un animal sauvage, l’oiseau Méditerranéen réclame une certaine tranquillité notamment lors des période de reproduction.
Par conséquent de nombreuses associations protectrices et des fondations marines ont fait voter un arrêté préfectoral national.
Ce dernier stipule que du 15 Mars au 31 Juillet; les sites et parcs naturels, mais aussi les squares ou les jardins particuliers ont interdiction de tailler les petits arbustes, les haies et les buissons.
En effet, les haies représentent un petit écosystème à elles-seules. Dès la fin de l’hiver, de nombreuses espèces d’oiseaux de mer et des garrigues viennent s’y nicher pour construire leurs nids. En dehors des oiseaux rupestres qui conservent leur lieux d’habitations rocheux; la plupart des oiseaux pélagiques viennent s’y réfugier dès le début de l’Automne.
Après quelques mois, les haies deviennent des sites de reproduction et de nourrissage. Il est donc formellement interdit de nuire pour ne pas entacher les familles de volatiles déjà en voie de disparition.